1994-2014 / 5 avril 2014, journée nationale d'interpellation

Samedi 5 avril 2014 : 10h30 Le Cercle du silence de Bressuire 

Depuis 20 ans, la reconnaissance officielle du génocide des Tutsi et du rôle de la France est au coeur des combats de l’association Survie. Ce samedi, deux jours avant les commémorations de la date officielle du déclenchement du génocide, a eu lieu dans toute la France des rassemblements pour rappeler cette complicité et appeler nos responsables politiques à enfin reconnaître le rôle qu’a eu l’Etat français dans ce génocide.

A Bressuire, c'est dans le cadre du cercle du silence que nous sommes intervenus pour rappeler nos revendications et faire signer la pétition.

A Angers, le groupe de Bressuire et le relais 49 se sont unis pour interpeller les angevins qui ont participé massivement à cette animation. Je vous invite sur le site de Survie pour en savoir plus. Plusieurs revendications sont présentées, mais aussi une sélection de documents officiels (diplomatiques, militaires, etc) démontrant l’étendue de cette complicité. L’état français non seulement savait qu’un génocide se préparait depuis des années mais y a contribué diplomatiquement, militairement, politiquement…Il y contribue encore, en quelque sorte, 20 ans après par son négationnisme d’Etat, par l’accueil des présumés génocidaires en France, par le refus systématique devant les demandes d’extradition du Rwanda et par son refus de déclassifier des documents qui pourraient permettre à la justice d’avancer.

L’une des revendications des associations, pour avancer vers plus de justice et de vérité, est ne plus avoir à lutter pour la reconnaissance même de ce génocide et de la responsabilité française. Cela passera par une parole officielle forte, sans ambiguïté des responsables français. Pour que 20 ans après les thèses négationnistes n’aient plus lieu d’être. 20 ans après il est grand temps…

En rentrant de nos deux animations, on apprend que la France annule sa participation aux commémorations officielles prévues lundi à Kigali. Le président rwandais actuel ayant osé redire ce que tout le monde sait; l’état Français a été complice de ce génocide et doit le reconnaître. Face à cette évidence, l’état Français, en notre nom, nous fait une nouvelle fois honte…

Avec l'aimable contribution de Julien Moisan