Conférence de Ramatou Solli : Lumière sur le Niger !

Publié le par Survie Bressuire

Ramatou Solli

 

Mardi 20 novembre à la Salle des Congrès de Bressuire, dans le cadre de la quinzaine de la solidarité internationale, le Groupe Survie Bressuire a organisé une soirée « Niger, la malédiction des ressources naturelles ».

« Dieu a doté le Niger de richesses minières incroyables (pétrole, or et uranium) mais il reste un des pays les plus pauvres de la planète » ainsi s’exprime Ramattou Solli, nigérienne, enseignante,  coordinatrice du Groupement de Recherches des Industries Extractives du Niger (GREN).

L’expropriation des populations, le pillage de l’uranium, les dégâts environnementaux dus à l’extraction, les problèmes de santé des populations locales mais aussi des mineurs ont été abordés tout au long de cette conférence. Co-animée par Survie Bressuire, la Françafrique est apparue aux yeux du public dans toutes ses réalités : « ce système néocolonial perdure et sans scrupules une société publique Areva pille sans aucune déontologie » précise Roland Petit dans l’introduction.  Elle rappelle la pauvreté de son pays, le manque d’écoles, un accès aux soins difficiles, l’électricité quasi inexistante alors qu’en France 3 ampoules sur 4 fonctionnent grâce à l’uranium du Niger. Le traitement de l’uranium a aussi des conséquences irréversibles sur les nappes d’eau fossiles, « les populations sont soumises à un régime drastique, si vous voulez avoir de l’eau à Arlit il faut se lever à 3 heures du matin ».

Ramattou Solli a montré combien la société civile nigérienne est impliquée dans la dénonciation de cette main mise politique et économique car rien ne profite au pays. Plusieurs associations nigériennes se sont regroupés pour dénoncer, informer et former la population et les parlementaires afin d’obtenir plus de transparence et  renégocier les contrats avec les entreprises extractives « Areva doit acheter l’uranium à son juste prix ».

. Les choses évoluent puisque maintenant ils entrent parfois dans les réunions décisionnelles de l’Etat et sont reconnues pour  la qualité de leurs travaux. «  Seuls on ne peut rien, mais en s’unissant on peut beaucoup », dit-elle en interpellant la société civile française.  Ramatou était dans la lumière à Bressuire même si son pays pour l’instant reste dans le noir.

 

Publié dans SSI

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