Dans trois semaines, nous y serons au... Burkina Faso

Publié le par Survie Bressuire

ecole

 

 

S'il est un sujet sur lequel nous sommes sensibles c'est bien celui de l'école.

Loi d'orientation au Burkina Faso du 9 mai 1996 : La démocratisation de l'enseignement.

"Aucun enfant ne doit être exclu du système éducatif avant 16 ans révolu, dès lors que les infrastructures, les équipements, les ressources humaines et la réglementation en vigueur le permettent".

Mariam a 12 ans ; son village est à une heure de marche du village de Lapara où se trouve son école.

« Dans cette salle sans vitre et directement sous les tôles la classe est bondée 50 enfants. Un tableau vert et des tables où nous sommes trois. Nous écoutons notre maitre. A midi nous allons manger du riz gras ou des haricots à la cantine ; on prépare ces plats tous les jours à l’école pour les élèves et souvent nous en avons marre. Mais je suis très heureuse quand je suis à l’école ; l’école c’est quelque chose d’exceptionnel pour moi.

Je me souviens de mes premiers jours à l’école. Marcher de chez moi jusqu’à Lapara c’était comme aller à l’aventure pour moi. Je souhaite pouvoir aller au lycée de Boromo plus tard et devenir ensuite infirmière parce qu’il n’y a pas d’infirmière dans mon village. Je partirai où on m’affectera mais je préfèrerais rester dans mon village. Je ne voudrais pas m’éloigner de mes amis et de ma famille car c’est ici que j’ai toujours vécu. Je ne sais rien de la situation des enfants en Europe et la correspondance scolaire lorsqu'elle existe me permet de découvrir comment les autres enfants vivent ». (Parole d'élève)

Des classes chargées, 100, jusqu'à 105 enfants nous précisera un enseignant de CP1 lors de notre visite en 2010. L'inspecteur de l'éducation avec qui nous nous entretenons nous présente le système éducatif formel (enseignement public) de son pays : « il est le même qu'en France et nous précise : « Nous avons fait une photocopie du système français mais la photocopieuse était cassée ! » « le taux de natalité est fort au Burkina, il est impossible de répondre à la demande »,l'enseignement public ne dispose pas de moyens suffisants pour assurer la mission éducative dans ce pays où les enfants sont nombreux. Le taux moyen de scolarisation ne dépasse pas 43 %. L'analphabétisme représente près de 85 % de la population.

Publié dans Burkina 2013

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